Moyens de papier

Et tous ces sourires qui ne m’atteignent pas
Perdus dans le vague, comme tes regards,
Lancés dans les airs, par-ci ou par-là
Partant de nos yeux, ou trop tôt, ou trop tard.

Toutes ces voix qui parlent, bruit infernal,
Elles murmurent et pourtant ce ne sont que des cris
Qui ne disent rien que le non-dit fatal
Et souvent les soupirs sont seuls souffles de vie.

L’indifférence règne partout en ces lieux
Atmosphère trop lourde et vide de sens
Au bord des lèvres un baiser, les larmes au bord des yeux
Sur un fond d’amertume, un reste de souffrance

Visage meurtri parmi tant de façades
Et au fond du bleu deviner ce qu’il y a
Le bonheur se cache sous des airs maussades
Et la douleur sous ce qu’on ne dit pas.

Et de fausses raisons, des moyens de papier
Vouloir être honnête sans avoir de vérité
Sans se croire plus fort, sans vouloir se vanter
Et fiers tout de même de mensonges effrontés


Les yeux lentement se ferment, paupières usées
Comme tant d’autre avant, comme beaucoup après
Donner pour vrai ce que l’on croit être faux
Et puis mentir quand même ; le mensonge est si beau.

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